iCivil paraît dans un article du site Biometric Update

Malgré les efforts ininterrompus des gouvernements et organisations internationales, environ 230 million d’enfants en dessous de l’age de 5 ans ne sont pas enregistrés à la naissance et plus de 100 pays émergents n’ont pas de registre d’état civil capable d’enregistrer des événements clés de la vie tels que les naissances et les décès.

C’est dans ce contexte qu’une entreprise africaine a développé une solution de technologie mobile qui facilite l’enregistrement des naissances dans des pays émergents.

L’entreprise, nommée iCivil, a pour objectif de résoudre le problème de l’enregistrement de l’état civil, surtout dans les localités rurales.  C’est un vrai problème lorsqu’on considère que la population africaine devrait atteindre les 1,3 milliards de personnes d’ici 2050. Ce si représente un taux de croissance de 190% par rapport aux estimations de populations actuelles.  Aujourd’hui, rien qu’en Afrique Sub-Saharienne, plus de 40% des naissances ne sont pas déclarées. Ce qui veut dire que ces personnes n’ont ni accès aux soins, ni à l’éducation ni aux autres services liés à la citoyenneté.

Afin de répondre à cette problématiques, iCivil a développé un système intégré pour enregistrer l’état civil des nourrissons. Ils utilisent un tag personnalisé et une application pour smartphone Androïde.  

Avec ce système, dès la naissance, le nouveau né reçoit de la sage femme ou de l’infirmière un bracelet qui contient un code à bulles breveté un QR code. Un code à barres 2D qui peut stocker de l’information digitale et un numéro de série.

Une fois assigné au bébé, l’infirmière ou la sage femme utilisent l’application pour smartphone d’iCivil pour remplir un questionnaire qui enregistre les informations vitales du bébé telles que le nom des parents, et de l’enfant, son sexe et d’autres détails importants.

Après l’avoir complété, ce questionnaire est envoyé par SMS crypté via les réseaux de télécoms existants jusqu’à un serveur central opéré par les fonctionnaires de l’état civil. Quand les données sont enregistrées, les parents peuvent se rendre à leur guise à un bureau d’état civil et présenter le bracelet à bulles pour obtenir leur certificat de naissance, sans obligatoirement retourner à leur lieu de naissance.

Depuis son lancement en août 2015, le système iCivil peut être utilisé pour conduire des opérations de recensement. Ses caractéristiques infalsifiables et digitales empêchent l’usurpation d’identité et la fraude administrative, selon son co-inventeur, Adama Sawadogo. 

« Ce qui rend cette solution si unique, c’est qu’il utilise une technologie brevetée du code à bulles » annonce Sawadogo dans une interview exclusive avec BiometricUpdate.com à la conférence ID4Africa au mois de mai dernier. « La technologie Prooftag développée en France génère un code qui est totalement aléatoire. De ce fait certifie sa singularité.  De plus, chaque code à bulles est valide pendant une vie entière. Cela assure la longévité et la durabilité pour l’enregistrement et l’archivage des données. »

Sawadogo espère que son système d’enregistrement des naissances émergera comme une des étapes pour les fichiers d’état civil des nations émergentes, suivis par l’enregistrement des mariages, divorces, décès et permis de conduire.